Responsabilité sociétale : les premiers jalons d’une charte posés avec la définition d’indicateurs pour mesurer les avancées
La filière représentée par le SVFPE a débuté une réflexion en vue de l’élaboration d’une Charte visant à formaliser ses engagements en matière de responsabilité sociétale. Les différents groupes de travail du syndicat ont ainsi entamé leurs travaux en ce sens, afin de définir des indicateurs permettant de chiffrer précisément les avancées des professionnels, notamment dans le domaine de la réduction de leur impact sur l’environnement. Le recueil des données a ainsi démarré concernant les produits phytosanitaires, l’utilisation de l’eau et la recyclabilité des emballages.
Pratiques culturales durables : cahiers des charges stricts, certifications, analyses, techniques alternatives

Les fabricants de salades prêtes à l’emploi sélectionnent avec attention les maraîchers auprès desquels ils s’approvisionnent. Ces professionnels sont soigneusement audités et choisis pour leur savoir-faire et la qualité des salades qu’ils cultivent.
Les fabricants travaillent sur le long terme avec un réseau de maraîchers, répondant à un cahier des charges précis. Ils doivent être en mesure de leur fournir les différentes variétés de salades dont ils ont besoin tout au long de l’année.
Les maraîchers français sont engagés dans des pratiques culturales durablesLes maraîchers répondent à des cahiers des charges stricts, incluant une partie dédiée à la maîtrise des produits phytosanitaires. De plus, 92 % des fournisseurs de salades sont certifiés GLOBAL G.A.P., garantissant des niveaux élevés de qualité et de sécurité alimentaire, de respect de l’environnement et des conditions de travail. D’autres certifications sont très courantes chez les maraîchers, comme : HVE (Haute Valeur Environnementale), production biologique, Leaf (Linking Environment And Farming), Planet Proof, etc.
L’évolution des pratiques culturales au cours des dix dernières années reflète une tendance vers des méthodes visant à réduire l’utilisation de produits phytosanitaires et à préserver la santé des sols et des écosystèmes. Ils adoptent les méthodes de biocontrôle, piégeage d’insectes, variétés plus robustes aux conditions climatiques, allongement des rotations des cultures, utilisation de matières organiques, couverts végétaux, binage, faux semis, paillage, désherbage manuel, etc.
Gestion durable de l’eau : -30 % d’eau prélevée en 4 ans
La récente enquête sur l’utilisation de l’eau menée en juin par le SVFPE auprès de ses membres révèle des progrès significatifs dans la réduction des prélèvements en eau et l’amélioration de l’efficacité hydrique des ateliers de préparation des végétaux prêts à l’emploi.
 Entre 2019 et 2023, les prélèvements en eau ont ainsi diminué de -30 %, alors même qu’un nouvel atelier a rejoint dans l’intervalle le secteur pour désormais compter 12 sites sur le territoire. Cette réduction est le fruit d’efforts collectifs pour améliorer la consommation d’eau par tonne de produit fabriqué, avec un taux de restitution au milieu naturel atteignant 97 %.
Entre 2019 et 2023, les prélèvements en eau ont ainsi diminué de -30 %, alors même qu’un nouvel atelier a rejoint dans l’intervalle le secteur pour désormais compter 12 sites sur le territoire. Cette réduction est le fruit d’efforts collectifs pour améliorer la consommation d’eau par tonne de produit fabriqué, avec un taux de restitution au milieu naturel atteignant 97 %.
La détection des pertes dans les circuits de canalisation fait également partie des actions menées dans les ateliers. Il s’agit même d’une priorité pour 100 % des entreprises membres. Des compteurs ont ainsi été installés aux points d’utilisation, accompagnés de systèmes d’alarme pour détecter les fuites et les consommations anormales. Enfin, l’enquête du SVFPE montre que 58 % des sites disposent désormais d’un Plan de Sobriété Hydrique (PSH), démontrant une volonté claire de réduire les besoins en eau et d’améliorer la gestion des ressources hydriques.
Emballages : écoconception et recyclabilité
Les professionnels des salades prêtes à l’emploi investissent en R&D pour agir sur la réduction, le réemploi, la recyclabilité et l’incorporation de matière recyclée des emballages. Voici quelques innovations notables : la diminution de la taille et de l’épaisseur des sachets, le déploiement de sachets recyclables, l’utilisation de plastiques biosourcés, etc.
L’épaisseur des sachets de salade a ainsi nettement diminué, de plus de 20 % en 5 ans, passant 40-45 microns à 30-35 microns. Les salades ont un très faible ratio plastique / nombre de parts à consommer.
Dans le cadre des engagements 3R (réduction, réemploi, recyclage) et en collaboration avec les éco-organismes, les entreprises continuent de travailler à réduire l’empreinte environnementale de leurs emballages. Les conditionnements étant majoritairement en mono-matériaux, les emballages du secteur seront recyclables à horizon 2026, avec le développement de la filière de recyclage des emballages souples à l’échelle nationale.

